• L'orthographe

    I Le fonctionnement de l'orthographe du français

    • Pas de correcpondance terme à terme entre les phonèmes et les lettres del'alphabet.
    •  A un même phonème peuvent correspondre plusieurs graphies.
    • A l'inverse, à une lettre unique peuvent correspondre 2 phonèmes.

     

    II Système orthographique du français

        A. La théorie de Nina Catach: le plurisystème

    Pourchasser >> 7 phonèmes [pur∫ase] et 11 lettres P-O-U-R-C-H-A-S-S-E-R. On met donc en relation oral et écrit mais ce découpage de lettres n'est pas pertinent: les paires de lettres OU-CH-SS correspondent chacune à un seul phonème [u] - [∫] - [s]. On distingue dont 8 unités P-OU-R-CH-A-SS-E-R (correspond à l'infinitif et a une effet sur la prononciation du E qui précède).

    >> apparition du principe fondamental de l'orthographe du français.

    Un graphème peut donc traduire du son et/ou du sens.

    Un graphème est la plus petite unité distinctive et/ou significative de la chaîne écrite composée d'une lettre, d'un groupe de lettres (diagramme - trigramme), d'une lettre accentuée ou pourvue d'un signe auxiliaire ayant une référence phonique et/ou sémique dans la chaîne parlée.

     

        B Les zones du plurisystème

    Phonogramme: zone centrale la plus importante, se compose de graphèmes correspondant directement aux phonèmes, chargés de transcrire du son.

    >> variantes positionnelles: formes et valeurs prises par les graphèmes en fonction d'autres lettres.
    - valeur de base: prononciation la plus fréquente du graphème
    - valeur de position: prononciation différente liée à la place du graphème > geai > g [ʒ] à cause de sa place immédiatement devant une.
    - valeur auxiliaire: quand un graphème n'est pas prononcé mais modifie la prononciation d'un autre graphème > geai > e = valeur auxiliaire car sa présence après le g ôte à celui-ci sa valeur de base et sélectionne la prononciation [ʒ].
    - valeur zéro: quand le graphème n'est pas prononcé et n'influe pas non plus sur la prononciation d'un autre graphème > e dans paiement. 

    >> diagramme - trigramme: amalgame de 2 ou 3 graphèmes qui perdent leur valeur de base pour transcrire un phonème, 2 différents (oi, oin)

     

    Morphogrammes = graphèmes de morphèmes. Ils indiquent : les marques grammaticales de genre, de nombre, de flexion verbale (tu cries) ; les marques lexicales de dérivation (galop > galoper)

    Logogrammes = homonymes grammaticaux ou lexicaux.

    Les lettres étymologiques et historiques 
    Etymologies latines : vingt, doigt, homme, adhérer
    Etymologies grecques : chœur-choriste (valeur distinctive par rapport à cœur); théâtre, rhésus (valeur uniquement étymologique signalant un mot savant)
    Fausses étymologies : poids, legs (faussement rattaché à léguer au lieu de laisser), dompter auquel on rajoute un p par analogie à compter.

     

    II La typologie du groupe HESO

    ERREURS A DOMINANTE PHONETIQUE

    Omission ou adjonction

    Confusion

    Déplacement

    D’une lettre ou d’une syllabe

    Entre deux lettres ou deux syllabes

    D’une lettre

    ERREURS A DOMINANTE PHONOGRAMMIQUE

    (ERREURS DANS LA CORRESPONDANCE PHONIE – GRAPHIE)

    Altérant la valeur phonique

    N’altérant pas la valeur phonique

    Omission ou adjonction

    Confusion

    Inversion

    Omission ou adjonction

    Confusion

    Inversion

    ERREURS A DOMINANTE MORPHOGRAMMIQUE

    Les morphèmes grammaticaux

    Les morphèmes lexicaux

    Relation mal établie entre : nom et pronom déterminant, nom et complément adjectif, adjectif et nom

    Non reconnaissance des mots, ignorance de la famille lexicale

    ERREURS CONCERNANT LES HOMOPHONES

    Homophones de discours

    Homophones lexicaux

    Homophones grammaticaux

    ERREURS CONCERNANT  LES IDEOGRAMMES

    Omission ou adjonction

    Confusion

    Majuscule en début de phrase ou nom propre

    Apostrophe

    Trait d’union

    Ponctuation

    Erreurs de signes

    ERREURS CONCERNANT LES LETTRES NON JUSTIFIABLES D’UN ENSEIGNEMENT

           

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    III Les échelles

    Echelles orthographiques qui répertorient les mots du français et les rangent par échelons en fonction de leur fréquence et / ou de leur difficulté orthographique. Elles peuvent aider le maître à apprécier la difficulté orthographique des mots qui posent problème aux élèves.

     

    IV Et les dictées?

    Quasiment aucune efficacité quand elle porte sur un texte d’auteur dicté sans préparation. Relève de l’évaluation sommative. Doit être aménagée de différents points de vue : les fonctions qui lui sont assignées (tester la capacité à bien orthographier un texte inconnu ou vérifier l’intégration d’apprentissages antérieurs = dictée de contrôle), le choix du texte dicté à l’élève, les modalités de conduite.

    Dictée assistée : après une première écriture, les enfants peuvent chercher des aides dans divers outils de référence individuellement ou collectivement. 

    Commentaire orthographique d’un texte : les élèves sont appelés à justifier l’orthographe de quelques-uns des éléments d’un texte, du point de vue lexical et / ou grammatical.

    Reconstitution de texte : rétablir sous sa forme écrite intégrale un texte préalablement étudié et dont il subsiste que quelques éléments tenant lieu de repères.

    Dictée « chiffon » : un texte est écrit au tableau, le maître en efface des fragments que les enfants doivent reconstituer.

    Autodictée : les élèves doivent retranscrire un texte qu’ils ont dû préalablement mémoriser.

     

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